Gérer les risques et augmenter les rendements grâce aux fongicides
5 juil 2018

L’application de fongicides pour soya en postlevée s’est révélée un moyen de défense efficace contre des maladies telles que la moisissure blanche, responsables de pertes de rendement.
Eric Richter, directeur des semences agronomiques chez Syngenta, croit que les fongicides joueront un rôle de plus en plus important, à mesure que les producteurs de soya graviront la courbe de rendement et chercheront à accroître leur nombre de tonnes à l’hectare. Mais il rappelle à ceux-ci que, en cette époque où les attentes en matière de rendement augmentent, ils ne peuvent compter uniquement sur cette dernière ligne de défense que constituent les fongicides.
« Lorsqu’il s’agit de gérer les maladies, nous devons en fait nous concentrer sur quatre piliers, dit Richter : d’abord, la génétique et les pratiques culturales; puis, les traitements de semences; et enfin, les fongicides. »
Première ligne de défense : la génétique
La protection du potentiel de rendement commence par la sélection de la variété. « Chez Syngenta, nous avons travaillé très dur pour catégoriser et évaluer nos variétés en fonction de leur résistance aux maladies, comme le syndrome de la mort subite, ou de leur tolérance à la moisissure blanche », souligne Richter, qui recommande aux producteurs de consulter ces classements lorsqu’ils choisissent des semences. Pour lutter contre les maladies, ils doivent aussi tenir compte de la qualité de semences. « Plusieurs maladies du soya peuvent être transmises par les semences. Il est important d’employer des semences certifiées, saines et traitées avec un fongicide. Cela vous procurera une protection essentielle et pourra aider à briser le cycle des maladies dans votre nouvelle culture. »
Pour ce qui est des pratiques culturales, il y a trois facteurs importants à considérer, le premier étant la rotation. « Une bonne rotation est vraiment nécessaire », précise Richter. Allonger le cycle de rotation pour y inclure du maïs, du blé ou d’autres cultures contribuera à réduire l’inoculum et la fréquence des maladies. En outre, la fertilisation joue un rôle clé. Un apport d’engrais adéquat aidera la plante à prendre un bon départ et à demeurer robuste, ce qui permettra à son système immunitaire naturel de la protéger des maladies.
Gestion du couvert végétal
La gestion du couvert végétal est un autre élément crucial. En gérant efficacement les populations, les producteurs peuvent optimiser le couvert végétal, ce qui favorisera tant la productivité que la gestion des maladies. « Il ne doit pas y avoir trop de croissance végétative, explique Richter. L’objectif est d’obtenir un équilibre entre croissance végétative et croissance reproductive. Ce qui, en retour, limitera en partie le potentiel de maladies. »
À ce stade, il est temps de se concentrer sur l’application d’un fongicide dans la culture. Selon Richter, il faut que les producteurs comprennent que l’augmentation des rendements de soya crée des environnements qui sont plus propices aux maladies. « C’est pourquoi il est important de faire un dépistage proactif et de veiller à appliquer un fongicide au bon moment. »
Moment d’application du fongicide
Si les maladies constituent une préoccupation, Richter préconise une stratégie fongicide à deux passages. Il note que, d’après Alberta Tenuta, phytopathologiste au MAAARO, les producteurs peuvent optimiser la suppression de la moisissure blanche au moment où les fleurs apparaissent, aux stades de croissance R1 à R1.5. « C’est le moment à cibler pour une première application », dit Richter. Une seconde application de fongicide devrait être effectuée au stade R2.5, afin de maximiser le rendement.
« Les fongicides sont votre dernière ligne de défense, conclut Richter.
Allegro est le “spécialiste” de la moisissure blanche, alors que
Trivapro offre une maîtrise à large spectre. Dans les régions où l’on sait que le risque de maladies est élevé, l’emploi d’un fongicide peut réellement aider à accroître les rendements et à maximiser la rentabilité, offrant un très bon taux de rendement du capital investi. »