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La chrysomèle du haricot pourrait-elle grignoter vos rendements de soya cette saison?

Selon Marijke Vanderlaan, représentante agronomique aux ventes de Syngenta, les producteurs constatent une résurgence de cet insecte nuisible. Vanderlaan observe que, au cours des dernières années, les pratiques de gestion ont changé : il y a eu une réduction des traitements de semences néonicotinoïdes, qui sont efficaces pour détruire ce ravageur.

« De plus en plus d’hectares de soya ne sont traités qu’avec des fongicides, dit-elle. Nous observons une plus grande survie de la population hivernante de chrysomèles du haricot. » Une fois que cette population a émergé, elle commence à se nourrir de plantules et peut avoir un effet dévastateur sur une jeune culture de soya.

Les prélèvements alimentaires réduisent le rendement et la qualité

D’après Vanderlaan, les producteurs peuvent être affectés par deux générations de chrysomèles du haricot par an, sans compter la population qui, après l’hivernation, entre dans la culture de soya au printemps.

Habituellement à la mi-juin, la population ayant survécu à l’hiver s’accouple, et les femelles pondent dans le sol, à la base des plants de soya, de petites grappes d’œufs orange en forme de citron. Les adultes de première génération émergent à la mi-juillet et se nourrissent de feuillage et de gousses de soya. Ils s’accouplent ensuite et pondent des œufs, qui éclosent pour devenir la deuxième génération, laquelle se nourrit de soya entre le milieu et la fin d’août.

« Cela signifie que nous avons une population plus importante de chrysomèles du haricot au stade du remplissage des gousses et lorsque le plant de soya est en maturation, ce qui peut réduire le rendement et la qualité », explique Vanderlaan.

Bien que les dommages causés par les chrysomèles du haricot soient principalement dus à l’attaque directe d’adultes se nourrissant des feuilles, ces ravageurs sont également des vecteurs connus des virus de la marbrure des gousses du haricot, de la mosaïque du niébé et de la mosaïque du haricot du Sud.

Les chrysomèles du haricot adultes
Photo : Les chrysomèles du haricot adultes sont de couleur variable et peuvent avoir quatre taches, mais un petit triangle noir derrière leur tête constitue une caractéristique commune.

Gestion des chrysomèles du haricot

Vanderlaan conseille aux producteurs d’être proactifs et d’utiliser un traitement de semences comme première ligne de défense.

« La protection en début de saison aide à maîtriser la population de chrysomèles du haricot ayant survécu à l’hiver, ce qui réduira ensuite les première et deuxième générations de la saison », dit-elle. Par exemple, Fortenza® est un nouveau traitement de semences de soya non néonicotinoïde qui permet de réduire l’alimentation en début de saison des ravageurs souterrains ainsi que les activités alimentaires de la chrysomèle du haricot sur les parties aériennes des plants. Cette vidéo accélérée montre l’effet puissant de Fortenza lors de l’introduction de cet insecte nuisible dans une jeune culture de soya.

Vanderlaan encourage également les producteurs à dépister en saison les ravageurs des générations suivantes. Selon le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO), la technique de dépistage idéale après le stade plantule est la suivante :

  • Échantillonner 10 points du champ;
  • Prélever des feuilles trifoliées entièrement déployées dans le milieu du feuillage de cinq plants;
  • Jeter la foliole la moins endommagée et celle la plus endommagée de chacune de ces feuilles trifoliées; et
  • Déterminer le pourcentage de défoliation survenue.

Seuils de nuisibilité

Les insecticides foliaires appliqués au bon moment sont bénéfiques lorsque sont atteints les seuils de défoliation ou de prélèvements alimentaires sur les gousses. Les seuils de nuisibilité spécifiques sont indiqués dans la publication 811F du MAAARO, Guide agronomique des grandes cultures.

« Fondamentalement, pour tout ravageur du soya en fin de saison, la nécessité d’un insecticide foliaire dépend du pourcentage de défoliation, explique Vanderlaan. Si c’est tôt, par exemple avant la floraison, il faut une défoliation importante. Mais une fois que le soya entre dans la phase reproductive et qu’il y a des fleurs et des gousses en remplissage, il suffit d’une défoliation de 15 % – c’est notre seuil de nuisibilité, et vous devriez appliquer un insecticide pour supprimer les ravageurs. »

Les options d’insecticides foliaires pour les producteurs de soya comprennent Endigo®, qui permet une destruction rapide et une maîtrise résiduelle de la chrysomèle du haricot. L’insecticide Matador® 120EC permet également de lutter contre la chrysomèle du haricot et les autres insectes nuisibles indiqués sur l’étiquette, lesquels peuvent nuire au rendement et à la qualité d’un champ de soya.

Toujours lire l’étiquette et s’y conformer. Fortenza®, Endigo® et Matador® sont des marques de commerce d’une société du groupe Syngenta. © 2019 Syngenta.