Récapitulatif de la saison de soya 2019
18 déc 2019

À l’approche de la fin de 2019, faisons un retour en arrière afin de réfléchir aux défis et aux occasions qui se sont présentés aux Maîtres du Soya du Québec pendant la saison de croissance. C’est également le moment idéal pour regarder vers l’avenir et planifier la mise en application des enseignements tirés, afin que 2020 soit rentable et prospère.
Pour nous aider à rédiger ce récapitulatif, nous avons demandé à nos représentants Martin Lanouette et Éric Boulerice un résumé de ce qui s’est passé dans leurs régions respectives de la province cette année.
Défis et occasions
Un défi important partout au Québec a été le printemps humide, qui a forcé les producteurs de soya à semer plus tard que d’habitude. « Nous avons été retardés de deux à quatre semaines par rapport à la normale », explique Lanouette, représentant de territoire aux ventes dont la région couvre le sud de la province.
« De nombreux producteurs étaient impatients de se rendre dans les champs avant un épisode de pluie, et ils ont fini par semer dans des conditions qui n’étaient pas optimales, dit-il. Le levée du soya a néanmoins été satisfaisante, mais le système racinaire ne s’est pas développé aussi bien qu’il aurait dû. »
Les défis météos se sont poursuivis tout au long de la saison de croissance, avec un manque de précipitations en milieu de saison, suivi d’un septembre frais et humide. En raison de l’humidité de fin de saison, la culture a été vulnérable aux maladies, notamment la pourriture brune des tiges, la brûlure phomopsienne et la moisissure blanche.
Les mauvaises herbes ont également posé problème. « Il y a eu une faible suppression de l’herbe à poux dans le soya conventionnel », explique Boulerice, représentant agronomique aux ventes pour la province. Il ajoute que la maîtrise de l’herbe à poux est particulièrement difficile en raison de la résistance au Groupe 2.
Une chute de neige précoce en novembre, au moment où jusqu’à 20 % de la culture était encore dans les champs, est venue couronner une année globalement éprouvante. Les défis ne sont pas passés inaperçus à la récolte. « En général, les rendements ont été inférieurs de 20 % à la moyenne », déclare Lanouette.
Regarder vers 2020
Lanouette et Boulerice s’attendent à ce que les connaissances acquises au cours de cette saison de croissance ait un impact sur les considérations de leurs clients en matière de semis l’an prochain.
« Les résultats de 2019 confirmeront la nécessité pour les producteurs de semer tôt pour maximiser le rendement », explique Lanouette. Boulerice ajoute : « Nous pourrions voir un passage à un soya à maturité plus précoce chez les producteurs qui ont eu des problèmes en lien avec le moment de la récolte. » Il met toutefois ses clients en garde contre les changements trop rapides. « Le soya de maturité tardive a encore donné un meilleur rendement que le soya à maturaté précoce. »
En ce qui concerne les maladies, Lanouette suggère aux producteurs d’utiliser le fongicide approprié pour faire face aux problèmes rencontrés en 2019. Boulerice propose une autre pratique exemplaire : « Vous pourrez mieux gérer les maladies lors des saisons de croissance futures grâce à la rotation des cultures, qui permet de briser le cycle des maladies dans le soya. Par exemple, ajoutez du blé à votre rotation. »
Lanouette s’attend à ce qu’il y ait des débouchés de commercialisation pour les producteurs de soya IP. « Les marges à l’acre dans le soya IP sont très élevées, et je pense qu’elles continueront de l’être en 2020. »
En tant que Maîtres du Soya, nous apprenons continuellement afin de produire une meilleure culture. Avant de tourner la page sur 2019, prenez le temps de dégager les leçons clés que vous avez apprises l’an dernier, pour faire de 2020 votre année la plus profitable.