Soybean growth stages

De nombreux facteurs contribuent au rendement élevé du soya. Le choix de la variété, la nutrition de la culture et la lutte contre les maladies et les mauvaises herbes ne sont que quelques-unes des variables qui peuvent mener à la réussite ou à l’échec d’une culture.

Pour aider leur culture à atteindre son potentiel de rendement, les producteurs doivent prendre des décisions en matière de gestion et d’intrants tout au long de la saison de croissance. Bon nombre de ces décisions ont une corrélation directe avec le développement de la culture, dit Marijke Vanderlaan, représentante aux services agronomiques chez Syngenta Canada. C’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre les stades critiques de développement du soya pour maîtriser la gestion de cette culture.

En ce qui concerne les stades critiques de développement, Vanderlaan rappelle aux producteurs qu’ils doivent surveiller de près leur culture tout au long de la saison, tant aux stades végétatifs (V) que reproductifs (R).

« Lorsque nous mettons en terre des semences certifiées et traitées, nous entrons dans le stade végétatif de la levée (VE), explique Vanderlaan. C’est à ce stade que nous voulons voir une forte germination et une levée régulière, ce qui est essentiel pour l’établissement efficace du peuplement et l’obtention de la densité de population ciblée. » 

Protection des semences et désherbage

Le stade VE est l’occasion pour les producteurs de mettre en pratique une bonne partie des connaissances qu’ils ont accumulées sur leur champ et en matière de gestion. Le choix des semences et des caractères, ainsi que des traitements de semences, doit être basé sur leurs connaissances des caractéristiques agronomiques et de l’historique du champ, note Vanderlaan. « Vous semez tôt? Y a-t-il des antécédents de Phytophthora, de Pythium ou de syndrome de la mort subite? Ce sont tous des facteurs dont il faut tenir compte lors du choix des traitements de semences, tels que Vibrance® Maxx, Apron XL® ou Saltro®, qui aideront votre culture à lever et à maintenir son potentiel de rendement. »
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La décision concernant le traitement de semences inclut également la lutte contre les insectes et les ravageurs. Par exemple, Fortenza® peut protéger contre certains ravageurs (tels que la mouche des semis et la chrysomèle du haricot) les cotylédons et les feuilles unifoliées qui apparaissent après la levée, aux stades VC à V1.

Vanderlaan ajoute que V1 est aussi le début de la période critique sans mauvaises herbes (V1 à V3) dans le soya. Si le champ n’est pas propre à ce moment-là, les producteurs peuvent perdre de 0,5 à 2 boisseaux par jour pour chaque jour où les mauvaises herbes ne sont pas supprimées.

L’application d’un herbicide résiduel de prélevée est une bonne stratégie pour gérer ce risque de perte de rendement. Les herbicides de prélevée pour le soya, y compris les produits comme Boundary® LQD, offrent plus d’options pour ce qui est des matières actives et du spectre de désherbage. Les producteurs ont ensuite la possibilité d’utiliser également un herbicide de postlevée s’il est nécessaire d’éliminer les échappées et les deuxièmes vagues de mauvaises herbes.

Un fongicide au bon moment pour combattre les maladies

Le soya atteint ensuite les stades reproductifs (R), où la lutte contre les maladies et l’application de fongicides deviennent d’une importance vitale. La première préoccupation est la lutte contre les maladies, en particulier la moisissure blanche. Selon Vanderlaan, cette période peut être une source de confusion pour ce qui est des stades du soya. Lorsqu’il y a des antécédents de moisissure blanche dans les champs ou des conditions environnementales à haut risque (temps frais et humide et couvert végétal luxuriant), les producteurs doivent se concentrer sur les stades R1 à R2.

Certains agronomes recommandent de pulvériser contre la moisissure blanche à R1 (apparition de la première fleur au niveau de la 4e feuille trifoliée, près du solstice d’été), mais c’est un peu trop tôt pour utiliser un fongicide, à moins que le temps ne soit très propice à la moisissure blanche, indique Vanderlaan. « En général, c’est plutôt vers R1.5 que nous devons penser à utiliser un fongicide contre la moisissure blanche », mais elle ajoute que cette fenêtre d’application peut se prolonger jusqu’à R2.5. « Nous devons couvrir les pétales pour éviter qu’ils soient infectés et qu’ils tombent ensuite dans les nœuds et les infectent. »

À ce moment-là, les producteurs peuvent opter pour un fongicide contre la moisissure blanche comme Allegro®. Vanderlaan souligne qu’un programme à deux passages est très utile pour les producteurs qui se trouvent dans les zones à forte pression. « Vous effectuez un premier passage quand il y a plusieurs fleurs sur la tige principale, puis un second passage 10 à 14 jours plus tard. C’est très rentable lorsque Dame Nature favorise la moisissure blanche. »

Si les producteurs visent une seule application de fongicide pour lutter contre Septoria et la brûlure phomopsienne, ils doivent se concentrer sur le stade R2, avec un produit comme Trivapro®.

Conseils pour la gestion en fin de saison
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En ce qui concerne la nutrition des cultures, Vanderlaan indique que le soya apprécie les sols fertiles et que l’ajout d’un engrais de démarrage permet aux producteurs de donner un bon départ à leurs cultures. Elle fait remarquer que même si le soya fixe son propre azote, il existe de plus en plus de preuves que l’application d’azote plus tard dans la saison – de R4 à R6, phase de remplissage des graines – peut améliorer les rendements. « Nous surveillerons l’évolution des recherches dans ce domaine. Cela pourrait s’avérer être un bon moyen pour les producteurs qui cherchent à obtenir des rendements plus élevés. »

Le stade de développement suivant sur lequel Vanderlaan conseille aux producteurs de se concentrer est R6.5, soit la maturité physiologique. À ce stade, le choix des produits de brûlage et de dessiccation prérécolte est important, selon qu’il s’agit d’une culture à identité préservée ou d’une culture destinée à un marché de marchandises.

La saison se termine à R8, où la culture est prête à être récoltée. Vanderlaan souligne que, à ce stade, un dépistage prérécolte et la vue depuis la moissonneuse-batteuse permettent souvent d’obtenir des indications clés quant à la gestion. 

« Soyez à l’affût de plants versés ou inclinés dans votre soya, dit Vanderlaan. Cela peut être une indication d’un taux de semis trop élevé. Il peut aussi s’agir d’un problème lié à une maladie, surtout si vous n’avez pas appliqué de fongicide. C’est le type d’information qui peut aider à mieux gérer les futures cultures de soya dans ces champs et à produire des rendements plus élevés. »